Description
Les Gaulois en guerre ( Alain DEYBER).
La guerre dans la civilisation celtique n’a été que rarement évoquée, et jamais sous un angle militaire. Pourtant, dans la société gauloise de la fin de l’Indépendance, la guerre était un phénomène quasi permanent.
Plutôt que de se référer à la simple histoire événementielle, basée en particulier sur le récit de Jules César, l’auteur propose ici d’examiner d’autres causes, plus profondes : longues traditions guerrières et violence latente multiforme aboutissant parfois à un hallucinant carnage, conceptions religieuses exaltant le héros et le sacrifice suprême, société dont les fondements matériels reposent sur une véritable « économie de la guerre », le tout sur fond de conflits avec l’étranger.
L’art de la guerre à La Tène D ou finale (IIe/Ier s. av. J.-C.) a connu de profondes mutations par rapport à la période antérieure : mise en place progressive d’un processus de décision codifié, structuration des forces, accroissement des effectifs, développement d’un art du commandement avec des préoccupations stratégiques embryonnaires et leur traduction tactique sur le terrain modifiant la manière traditionnelle de combattre. La diversification de l’armement précède ou accompagne le développement des armes « tactiques » et, en particulier, celui des troupes montées, véritable fer de lance des armées. Dans l’infanterie, on assiste à la substitution partielle de formations plus légères et mobiles à l’antique phalange grecque. C’est aussi l’époque du développement des fortifications et des premiers balbutiements dans l’art de la poliorcétique (ou science du siège des places fortes).
Certains nobles celtes – les equites – tentent alors de détourner cette force naissante à leur seul profit, faisant de la guerre un métier à part, une activité de professionnels et non plus un spectacle d’amateurs en quête d’émotions fortes.
Cet ouvrage, issu d’un travail de doctorat, aborde les divers aspects de ce problème central de l’Histoire et suggère des voies de recherche novatrices qui intéresseront les historiens mais aussi les militaires et un public cultivé.
526 pages.